vendredi 17 juillet 2015

La nouvelle vie de Croix du Sud





C'est ici que le voyage prend fin pour nous...


Nous avons longuement réfléchit et nous sommes venus à la conclusion que de vendre Croix du Sud était la solution la plus logique pour nous.

Faire de la place pour de nouveaux projets de vie et fermer la boucle de ce périple qui a finalement duré 4 ans. L'achat du bateau, l'année des économies, le voyage de notre vie et finalement la vente de Croix du Sud.

Ce n'est pas sans peine que nous le laissons aller mais nous trouverons bien d'autres projets à nourrir.

Je prends donc quelques minutes de votre temps pour vous remercier pour les heures d'écriture que j'ai eu le plaisir de faire pour vous, pour les commentaires, les partages et pour votre authenticité chers lecteurs.

Merci d'avoir fait partie intégrante de notre voyage.

On tourne maintenant la page...ne soyez pas surpris vous le verrez quand même fendre les vagues cet été au Lac Champlain avec Stephan & Nicole.

Caroline & Mathieu

samedi 9 août 2014

Retour à la maison !




En ce samedi matin, j'avais envie de me retrouver avec mon petit café devant cet ordinateur avec le goût de vous écrire...

Cela fait près de 5 semaines que nous étions des SDF (Sans Domicile Fixe), car à notre arrivée à la maison, nous avons eu une inondation.  Certains pensent que l'eau ne veut pas nous lâcher d'une semelle...

Puis, mes parents nous ont gentillement hébergé pendant que les travaux s'effectuaient à la maison sous la supervision de mes beaux-parents, qui ont fait un travail de maîtres.

Et ce matin même, j'emménage à nouveau dans mon chez-moi avec mon capitaine et mon chat. J'ai bien hâte de voir si le sentiment d'appartenance que l'on peut avoir face à notre ''maison'' peut être aussi fort que celui que nous avons face à notre voilier...

Nous possédons tous une adresse postale avec quelques chiffres devant un bâtiment et nous y entrons toutes les nuits pour dormir, pour manger, pour y vivre. Notre routine ne se fait pas uniquement dans notre maison, mais au travail, chez des amis, dans les magasins, dans notre voiture, etc. 

Lorsque nous vivons temps plein sur un voilier, nous traînons non-seulement notre ''chez-soi'', mais toutes les péripéties que nous pouvons vivre sont liées à cette maison. Les bonnes journées comme les plus difficiles sont une cause à effet de ce lieu de résidence. Je pense que c'est la raison pour laquelle les gens de voile sont s'y attachés à leur voilier.

C'est une question de tout.

Et ce tout nous brise le coeur lorsque nous retournons nous occuper de Croix du Sud dans nos moments de vacances de fin de semaine, car comme tout le monde, nous avons repris le travail à temps plein.

Nous avons maintenant une routine de boulot, métro, dodo.

Je me suis arrêté à me demander si le fait d'avoir tout quitter pour vivre une année sur un voilier et de recommencer à travailler en arrivant n'était pas le but contraire de ce voyage...

Mais honnêtement, je crois que c'est la vie ! Nous nous sommes arrêtés pendant près d'une année, nous avons prit le temps de regarder les paysages, les gens, les manières de vivre. Nous avons prit le temps pour nous, pour notre couple, pour apprendre à être bien dans la solitude,dans la tranquillité. Nous avons prit le temps d'apprendre à chasser pour nous nourrir, de vivre et de ne dépendre que de nous pour manger.

Nous avons prit le temps de VIVRE !

Et vivre ne se réalise pas uniquement dans de magnifiques voyages que l'on partage aux gens qui nous entourent. Vivre c'est aussi se réveiller le matin et de choisir d'aller faire un travail que l'on aime, de prendre un bon verre de vin en bonne compagnie et de se créer des projets de vie !

C'est donc avec un besoin de se créer de nouveaux projets que nous entamons ce retour à la vie terrestre. 

Réaliser un projet d'une aussi belle ampleur, que ce soit pour une année ou pour plus longtemps, créer un besoin vital d'avoir des buts, des objectifs et de réaliser quelque chose de grand !

Il ne reste plus qu'à cerner nos projets de rêves pour les mettre en branle !



Caroline






lundi 30 juin 2014

Le retour sur terre (après 2 semaines)


Un beau clin d'oeil à Lucie et Michel du voilier Moyak lors de notre départ à l'été 2013. Merci de nous avoir envoyé cette magnifique photo.

Pour certains équipages le retour est plus difficile que pour d'autres.

Nous retrouvons nos bons vieux copains, notre famille, notre entourage et parfois même nos anciens collègues de travail. On réaménage dans notre maison ou on emménage dans un nouvel endroit et on se rend compte que tout ce qui était présent autrefois est encore là. Les gens n'ont pas changé et leur attente par rapport à nous sont toujours les mêmes... La seule chose qui a changé est simplement nous-mêmes. 

Pour être honnête, nous sommes les mêmes personnes, mais il y a au fond de nous des convictions profondes, des façons de voir les choses, une étincelle qui est différente. Nous avons vécu un voyage magnifique rempli de découvertes sur le monde, sur notre couple, sur l'amitié, sur nos attentes face aux autres et face à la vie. Nous pouvons affirmer que nous avons vécu en symbiose avec les éléments qui nous entouraient et que nous étions vulnérables face à ceux-ci. 

On pense que lorsque l'on prend une année sabbatique, nous allons avoir le temps de réfléchir sur la vie et sur qui l'on est pendant cette période. Et bien laissez-moi vous avouez que nous n'avons nul le temps de nous pencher sur le sujet. On vit le moment présent car il est précieux et il ne va jamais revenir. Il y a des moments agréables et magiques et d'autres nous remettant en cause par la difficulté à traverser l'épreuve. 

Nous pensons donc à notre avenir, à nos projets rendus chez nous, lorsque le feu roulant de la vie nous reprend. Nous y pensons ici, puisque nous vivons le moment présent et que nous sommes rendus à y penser puisque nous le vivons. 

Un voyage comme celui que nous avons fait se vit avant de le faire puisqu'il y a de longues préparations à faire afin d'être prêt.

Il se vit pendant. 

Et il se vit également après qu'il soit passé. Il y a plusieurs deuils à faire au retour.  Celui de quitter le mode de vie auquel nous sommes habitués et que nous aimons vivre depuis 1 an.  Celui de ne plus vivre sur notre voilier. Celui de ne plus être avec notre amoureux 24 heures sur 24 car il faut bien retourner travailler. Celui d'avoir l'impression de revenir en arrière, puisque nous avons quitté la routine terrestre pour vivre autre chose et que nous revenons à cette vie terrestre.  Celui de se réhabitué à la vitesse de la vie sur la terre quand nous nous sommes déprogrammés lors de ce voyage. Il reste à savoir combien de temps cela prendra t'il pour passer à travers de ces deuils. Il y en a pour qui ce sera très facile et d'autres pour qui le processus sera plus long.

Nous croyons donc que pour pouvoir aider à passer l'étape des deuils , nous devons avoir déjà des idées de projets qui s'enclenchent. 

Bref, il faut juste se laisser le temps de revenir en corps et en esprit. Malgré le fait que nous sommes très heureux d'être de retour, il faut se respecter et y aller à notre ryhtme. 

Cela fait quand même juste 2 semaines que nous avons mis les pieds au Québec...et tant de choses ce sont déjà passés !


Caroline





samedi 21 juin 2014

Un petit mot pour la fin du voyage...

Croix du Sud chez Gosselin, à St-Paul de l'île-aux-noix.

La 3e partie de notre voyage est rendue à sa fin. Vous dire que l’on ne s’ennuie pas déjà des Exumas serait vous mentir. On se souviendra de la couleur de l’eau, du vent chaud nous soufflant sur le visage, de nos longues heures de chasses, de pêches et à fileter nos prises, mais également des gens fantastiques que nous avons rencontré tout au long de ce voyage.

On voudrait donc remercier Pierre-Luc et Isabelle du voilier Océane pour cette magnifique descente des États-Unis en votre compagnie. Ainsi que Maxime, Karine, Noah et Alexia du voilier Angelica avec qui nous avons aussi partagé, en partie, la descente des USA. Un merci également à Lucie, Vincent, Océane et Justin du voilier Going Knots ainsi qu’à Dominic, Marie-France, Raphael et Xavier du voilier Rêve D’océan pour la première traversée du Gulf Stream en votre compagnie vers Bimini Island, vous avez été d’un grand support moral à Caroline lors de ce trajet. À Nathalie, Benoit et Maya du voilier New Liverpool, à Luc et Johanne du voilier Léane, à Catherine, Ronald, Léa et Julien du voilier Oséo, à Jacques et Cathy du voilier Mil évasions, à Julie, Martin et Mathis du voilier Wind Dance, ces derniers que nous avons eu la chance de voir ou de croiser à quelques reprises aux Bahamas. Un petit merci également à nos voisins de ‘’garnotte’’ Manon et Alain du voilier Nauticus avec qui nous avons partagé plusieurs trucs pendant nos préparatifs l’an dernier.

Et comment notre hiver se serait-il passé sans avoir eu la chance de rencontrer nos bons amis et mentors Sébastien, Marie-Claude,  et Rubia ‘’les One Life’’. Ce fût un hiver magique grâce à votre belle énergie positive. On vous aime. 

Et un beau et gros merci également à nos partenaires de chasses, de soupers et de complicité des Exumas, Caroline et Michel du voilier Quasida. À bien y réfléchir, on ne s'est pas lâché de l'hiver et avec grand plaisir. Ce fût ce que l'on désirait pour l'hiver; simple, agréable et fantastique !

Cette belle remontée a aussi été très agréable grâce à Caroline et Michel de Water Music. Merci d’avoir partagé les longues traversées en océan, les soirées de petits jeux, les ponts, les bons soupers que nous avons fait ensemble, les écluses et les heures moteurs de la remontée avec nous. Ce fût un plaisir !

Je ne pourrais pas passer sous silence dans ma liste de remerciements sans le faire également pour les gens qui nous ont appuyé dans ce projet, qui ont cru en nous dès le départ et qui font partie de nos vies…


Et Merci à la vie !



Un moment de grandes émotions quand notre maison est sortie de l'eau...

Un projet se termine et d’autres commencent…


Caroline & Mathieu

samedi 14 juin 2014

Les 8 choses qu'on ne savait pas...





Pour continuer dans la même thématique sur l’évaluation de nos préparatifs d’avant départ. Il y avait des choses, des éléments qu’on ne savait pas avant notre départ et que nous aurions aimé savoir.


1) Utilisation du BBQ

Nous avions entendu dire que les voyageurs qui naviguent à l’année sur leur voilier utilisaient peu ou pas leur BBQ. Chose que nous adorions faire au mouillage lors de nos anciennes fins de semaines à voile.

Et bien, ces voyageurs n’avaient pas tort. La raison consiste dans le fait que dans les Bahamas, c’est assez venteux et donc la chaleur du BBQ n’arrive que très rarement à son point idéal de cuisson. Ainsi, nous nous en sommes servis lorsqu’il y avait peu de vent ou aux États-Unis, une fois mieux protégé des vents.

2) Hélice plus agressive

Nous avons un très bon moteur 28 chevaux et notre vitesse à moteur est raisonnable. Par contre, à bien y penser, avec toutes les heures de moteur que nous avons été obligé de faire, nous aurions mis une hélice plus agressive nous permettant de conserver un régime moteur moyen en ne consommant pas trop de diesel et nous permettant d’aller plus vite.

3) Anodes

Nous avons eu l’heureuse surprise de nous apercevoir que lors de notre passage dans les Exumas nos anodes n’ont pas été ou que très peu grugées par l’eau salée. De plus, la coque reste propre et nous avons moins besoin de la frotter. Chose qui devient complètement l’inverse dans les eaux intérieures de l’intracostal et de la rivière Hudson.

4) Bossoir/Arche

J’ai mentionné à quelques reprises le fait que nous n’avons pas de bossoir ni d’arche sur Croix du Sud, et ce, par choix lors de nos préparatifs. Nous sommes bien contents d’avoir eu notre annexe qui nous a suivis religieusement tout au long du voyage. Il n’a pas été dans les jambes et nous n’avons pas eu d’avaries avec ce dernier. À voir à refaire, nous conserverons cette même méthode. 

Par contre, si vous désirez une installation de bossoir ou d'arche, soyez bien avertis de ne pas ''cheaper'' sur une installation extrêmement solide car nous avons remarquer que plusieurs équipages semblaient douter de la solidité de leur bossoir/arche dans la vague avec ou sans moteur sur l'annexe. 

5) Dinghy rigide

L’annexe…je pense que c’est l’un des sujets les plus discutés parmi les voyageurs dans les Bahamas. Nous le voulons toujours plus gros, toujours plus performants puisqu’il est notre premier moyen de transport.

De notre côté, nous avons misé au départ pour un dinghy à fond souple avec un plancher en pvc démontable. Notre but premier était d’avoir la possibilité de le démonter et de l’installer sur le pont lors des traversées. Chose que nous n’avons jamais fait. Nous aimons beaucoup notre annexe et la grosseur est idéale. Par contre, avoir à refaire un choix, mon capitaine aurait pris un dinghy à fond rigide afin de pouvoir l’installer sur la plage sans avoir la peur de le briser, de mieux fendre la vague et pour un meilleur confort  lors des chasses.

6) Bidons d’eau

Lors de notre descente du Lac Champlain aux Etats-Unis, nous n’avions pas de bidons d’eau sur le pont. 

Nous avions acheté quelques bidons mous pour avoir plus de place de rangement. Erreur !

Tout au long de la côte est américaine, il n’y a pas de problème de marina, donc nous remplissions sans aucun problème nos réservoirs de manière régulière. Par contre, arrivé aux Bahamas, nous devions aller remplir nos réservoirs à l’aide de nos bidons d’eau et les mous que nous avions, ont fini par percer après peu de temps. Nous pensons donc qu’avoir au moins 3 bidons rigides sur les ponts est une excellente idée. Bien sûr, si vous pouvez ne pas les remplir si vous ne les utilisez pas régulièrement cela serait encore mieux, question que de les bactéries ne s’installent pas à l’intérieur…

7) Chaufferette

‘’Et que nous avons eu froid lors de notre descente !’’

Nous partions pour le sud alors pourquoi avoir une chaufferette sur le voilier ?!

Parce qu’il fait froid en descendant comme en remontant aux États-Unis. Il est donc primordial d’en posséder une. Vous pouvez toujours partir le propane et ainsi profiter de la chaleur que le poêle procure…jusqu’à temps que la chaleur se change en humidité et que vous ayez toujours aussi froid ! (Tranche de vie)

8) Cartes de navigation Raymarine


Nous avons déjà eu ce débat avec les cartes Navionic de Raymarine. Elles sont excellentes pour naviguer aux États-Unis, mais ne vous y fier pas aux Bahamas, car il est pratiquement certain que les enlisements dans le sable vous attendent. Avoir des programmes sur tablettes de d’autres compagnies peut aussi être un bon choix, question d’évaluer les ancrages, les profondeurs, les hauts-fonds et avoir un 2e avis. Celles incluant Active Captain sont d’autant plus intéressantes pour les commentaires sur les mouillages possibles tout au long du voyage.

Lors de notre précédent article, nous avons oublié de mettre un élément essentiel pour nous; la qualité de notre ancre. Nous avions choisi au départ une Rocna 20 kilos et nous avons été plus que très satisfait par sa tenue, peu importe la qualité des fonds que nous avons rencontré. 


Caroline

dimanche 1 juin 2014

14 choses que nous étions contents d'avoir amené avec nous...



Avant le départ pour ce voyage, on se prépare du mieux que l’on peut, on essaie de visualiser ce qui serait bon d’avoir avec soi durant le périple. On lit les blogs des voyageurs-amis afin de nous donner une idée plus précise sur ce qui nous attend.

Nous nous sommes donc arrêtés à faire une liste des choses que nous sommes contents d’avoir amené en voyage, celles qu’on ne savait pas qu’il serait important d’avoir à bord et celles qui n’ont finalement pas servi du tout, selon notre expérience personnelle.

Pour commencer, nous ferons la liste de choses que nous sommes contents d’avoir amené aux Bahamas :

  •        Un gros dinghy et un gros moteur.


Ceci peut paraître drôle pour ceux et celles qui ne naviguent pas à temps plein sur un voilier mais nous sommes très heureux d’avoir misé sur ce point. La raison principale; l’annexe est le seul moyen de se rendre à terre que ce soit aux États-Unis ou dans le sud, soit pour faire des emplettes, une épicerie et même lorsque nous recevons des invités. La capacité de chargement est donc importante. De plus, les vagues, le courant, la marée, les vents, la pluie sont tous des facteurs qui influencent ce mode de transport et tout le monde sait qu’arriver à bon port tout mouillé est assez fâchant. Donc, il faut réellement avoir un dinghy et un moteur plus gros que trop petit.

  •           Panneaux solaires

Notre seule manière de recharger nos batteries au mouillage est la capacité de nos panneaux solaires. Donc, avoir de bons panneaux solaires est nécessaire, surtout dans le sud où le soleil fait un très bon travail, le tout afin de ne pas avoir toujours à partir le moteur pour charger les batteries.

  •           Avoir un excellent pilote automatique

Avec toutes les heures de navigation que nous avons fait durant notre voyage entier, nous avons posé un excellent pilote automatique afin de pouvoir tenir un cap peu importe le temps qu’il ferait. C’est comme miser sur un 3e équipier et Caroline est très heureuse d’avoir pu compter sur ce dernier lors de navigation de nuit, lors de gros temps... Bref, en tout temps. Il barre à 99% du temps.


  •  Posséder un gros ‘’pack’’ de batteries

Nous sommes contents d’avoir acheté une série de batteries entièrement neuve. La réserve d’énergie permet une utilisation plus importante des appareils électroniques/électriques au quotidien. Convertir également le plus d’appareils possibles en 12 volts est favorable afin de ne pas utiliser un convertisseur d’énergie, qui lui est très gourmand. Donc, si le budget le permet, il est préférable selon nous, de tout changer pour connaître l’historique de vos batteries.

  •           Posséder beaucoup d’amarres et en posséder de longues.


Mathieu est ‘’fan’’ d’amarres et le plus longs possibles. Pour les écluses, il est préférable d’avoir de longues amarres (plus de 30 pieds) pour ne pas vous retrouver avec quelques pieds manquants afin de vous rendre au mur de l’écluse, cela pourrait vous mettre dans une situation de perte de contrôle du voilier. De plus, lorsqu’il y a de gros vents qui entrent et que nous sommes à quai entre des piliers, il faut doubler les amarres, ce pourquoi il est nécessaire d’en posséder plusieurs. Cela nous a aidés dans plusieurs situations et qui a aidé aussi d’autres voiliers qui n’en avaient pas suffisamment.

  •           Posséder une grue de moteur pour le dinghy


De notre côté nous ne possédons pas de bossoir ou d’arche pour y accrocher notre dinghy, il nous a suivi tranquillement depuis le début de notre voyage. Nous enlevons donc le moteur sur l’annexe lors de longue navigation. Pour le capitaine, posséder une grue pour monter et descendre le moteur de 77 lbs a été une nécessité tout au long du voyage.


  •           Une télévision

Drôlement, nous nous sommes rendus compte que la plupart des voyageurs écoutaient des séries et des films le soir tout comme nous. Nous avions mis une télévision dans le voilier afin d’être bien confortable lorsque nous écouterions des films. Si vous pouvez en achetez-une qui est connecté sur du 12 volts, cela fait une grande différence sur la consommation d’énergie.

N.B. Pour ceux et celles qui partent en voyage bientôt, commencez déjà à mettre de côté des films, des séries. La plupart des voyageurs ont épuisé rapidement leur stock…


  •           Propane

Le propane est une denrée rare, et ce, même aux États-Unis lorsque nous voulions remplir nos bonbonnes. La raison est simple, nous devions nous rendre en voiture, ce qui n’est pas chose facile.  Nous avions donc mis de côté une bonne quantité de bonbonnes de propanes et nous réussissions à les changer aux 3 mois d’utilisation.  Les bonbonnes de propane en aluminium étaient trop dispendieuses selon nous, ainsi nous avons acheté des bonbonnes régulières de 20 lbs et nous avions aménagé un espace aéré et sécuritaire pour les entreposer.

  •           Bon ensemble de chasse

Pour nous, puisque nous nous sommes nourrit pratiquement exclusivement de la chasse que Mathieu ramenait au voilier cet hiver, nous avons misé sur un bon ensemble de chasse de qualité. Un bon wet suit, un bon masque et tuba, des palmes adaptés et une ‘’sling’’ de qualité avec quelques pointes différentes. De plus, si vous pouvez vous équiper en Floride avant de descendre dans le sud, cela coûtera réellement moins cher.


  •          Bac à poissons

Avant de partir du Lac Champlain, nous avions acheté un bac rectangulaire transparent d’une largeur moyenne avec un couvercle. Nous avons sacré après ce bac durant notre descente aux États-Unis puisqu’il prenait de la place de rangement. Par contre, il s’est avéré être une bénédiction arrivé aux Bahamas. Nous pouvions mettre nos poissons, nos langoustes, nos crabes dans le même bac et les enfermer le temps qu’ils gigotent et ne pas être aspergé d’eau et de sang. Nous avons adoré travaillé avec cet outil pendant nos chasses.

  •           Avoir un bon chariot roulant pour l’épicerie et de bons sacs de transport.

L’épicerie, tout comme le lavage sont des corvées obligatoires qui ne sont que rarement très près du point d’ancrage du voilier dans une ville lors de la descente aux États-Unis.  Nous avions donc acheté un bon chariot et un sac à dos de qualité afin d’amener nos provisions et notre sac de linges. Des ‘’musts’’.

  •           Un ensemble de cuisine comme si nous étions à la maison

Souvent on a tendance à négliger d’amener les ustensiles, les chaudrons, les poêles, les bols de tous formats au voilier. Mais si j’ai un conseil à donner aux gens qui partent en voilier, amenez tous ce qu’ils vous seraient utiles comme si vous étiez à la maison. Ne négligez pas les outils que l’on se sert trois fois par jour.

  •           Pots massons maisons

Nous étions contents d’avoir amené des pots massons que j’avais fait au préalable. À recommencer, je ferais des recettes déjà toutes faites dans mes pots massons au lieu de juste avoir de la viande cuite sans assaisonnement. Cela se sert plus rapidement et est meilleure au goût. Mais ces pots massons nous changeaient du poisson ou de la langouste. Quand à la viande aux Bahamas, elle était trop chère et on se savait pas si on devait si fier.

  •           Avoir un VHF au cockpit

Que ce soit un vhf portatif ou une extension de celui plus puissant à l’intérieur, il faut un vhf relié au cockpit. Pour l’ouverture des ponts, des écluses et pour pouvoir parler avec les autres voiliers, c’est une nécessité d’en posséder un auquel vous aurez facilement accès.

Avoir fait des tonnes de listes nous a assurer de ne pas oublier les choses importantes pour ce voyage. 

Mais il y avait des choses que nous ne savions pas qu'il aurait fallu avoir en notre possession...



Caroline



lundi 26 mai 2014

La remontée...





Dans la plupart des cas, la troisième partie du voyage est la plus rapide; celle de la remontée vers la maison…

C’est comme lorsque nous revenons d’une belle fin de semaine dans le Nord et que nous attendons patiemment sur la 15 que le bouchon de circulation débloque afin que l’on puisse enfin rentrer dans ses pantoufles !

Pour nous, cette remontée se veut d’être rapide et agréable dans de belles conditions météo.

Faisons un résumé :

Nous sommes donc partis des Bahamas pour s’arrêter à Charleston au Sud de la Caroline pendant près de 8 jours après une traversée de 64 heures de navigation en mer. Nous méritions un peu de repos quand même...

Puis, nous avons repris l’océan pour nous rendre à Beaufort dans le Nord de la Caroline. Une traversée de 36 heures. Puis, passage obligé, nous avons fait quelques 200 miles nautiques par l’Intracostal pour prendre le Pamlico Sound, puis le chemin de la Virginia Cut avec ces quelques ponts à faire lever afin de nous rendre à Norfolk. Ce passage se fait par l’intérieur des terres puisque les forts vents de Cape Hatteras ne nous permettent pas de le prendre par le large.

Quatre jours plus tard rempli de longues journées de navigation, nous étions ancrés à Norfolk en Virginie. Et comme une fenêtre météo ne se refuse pas, nous avons quitté le lendemain matin pour une traversée vers Cape May au New Jersey.

Et nous sommes actuellement ancrés à Cape May et nous partirons demain matin afin d'aller s'accrocher au mouillage de la 79e avenue à New York mercredi matin. Juste à temps pour fêter l’anniversaire de mon amoureux le 28 mai...

L'étape qui suivra sera le démâtage à Catskill et le passage des écluses de la riviève Hudson...

Nous nous amusions à calculer les miles nautiques et les heures de navigation fait uniquement par l'océan depuis notre départ des Bahamas, excluant les passages par les terres.  Donc, pour cette remontée nous aurons fait un total d'un peu plus de 900 miles nautiques de navigation par la mer et de 148 heures de passage dans l'océan Atlantique avec notre voilier Croix du Sud afin de retourner chez soi.


Nous transportons donc notre maison jusque chez nous...






Caroline

jeudi 15 mai 2014

Boone Hall Plantation Gardens

Voici la résidence de Boone Hall, dans laquelle la famille qui possède la plantation vit encore dans une partie leur étant réservée. Veuillez noter qu'il y avait un mariage cette journée là, ce pourquoi les chaises blanches étaient présentes.

Cette plantation est l'une des plus ancienne, encore existante, aux États-Unis. Elle existe depuis 1681 et elle accessible au public depuis 1955. Autrefois, ils y cultivaient principalement le riz et le coton.

Voici le salon réservé pour prendre le thé, jouer aux cartes, faire de la lecture et jouer du piano. Ceci est l'unique photo que nous avons pu prendre de l'intérieur de la maison, puisque les photos n'étaient pas permises...mais vous connaissez Mathieu ! ;)

Nous avons pu visiter cette magnifique demeure, visiter le superbe jardin adjacent à cette propriété et aller voir la triste réalité dans laquelle ont vécu les esclaves afro-américains du temps.



Voici l'immense allée par laquelle nous entrons à la plantation. Il y a 93 arbres matures qui bordent ce long chemin de sable.



Le jardin 



Une belle pensée pour ma belle-maman Suzanne qui adore les fleurs et les jardins ;)

Smoke House

Et voici le plus vieux bâtiment original de la plantation. Le Smoke house servait à faire fumer les viandes afin d'y avoir une meilleure conservation.

Ça sent tellement bon !

Le quartier réservé aux esclaves dits privilégiés.



Les esclaves qui avaient un métier en particulier, comme cuisinier ou charpentier, habitaient ces ''petites maisons'' plus près de la résidence des maîtres. Ils avaient la possibilité de pouvoir sortir de la plantation si les maîtres les ''prêtaient'' aux autres résidences le temps d'exécuter un travail en particulier. Quand aux autres esclaves, ils résidaient en groupe très loin afin que les maîtres ne voient pas où ils habitaient à partir de la maison.



Il y avait dans les prières, dans les chansons des messages d'espoir, de force et de courage afin de tenir bon et de continuer. 


Voici le décompte par bateau de tous les Africains qui ont dû quitté leur terre pour se rendre en Caroline du Sud de 1711 à 1858 afin de devenir esclaves. Tous ne se sont pas rendus aux États-Unis lors de ces convoyages de centaines de personnes.

Le document qu'Abraham Lincoln a signé afin d'abolir l'esclavage en 1858.

Boone Hall a été acheté au courant des années par 4 propriétaires différents et elle a toujours été maintenue afin de conserver sa plantation en état de produire. Elle est maintenant une plantation où elle offre au public de venir cueillir différentes sortes de fruits, de légumes.

Un arbre à pacanes.

Cette plantation est somptueuse et ce n'est pas pour rien que plusieurs films ont été tourné à Boone Hall. Le film ''Les pages de notre amour'' (Notebook) en particulier.


Caroline

mardi 13 mai 2014

Plantation de thé


Afin de profiter de la merveille ville de Charleston, nous avons décidé d'aller visiter une plantation de thé avec Water Music.

Juste l'odeur du thé lorsque nous sommes descendus de la voiture de location nous a renversé. C'est comme si nous reprenions contact avec nos sens. Bizarrement, nous nous sommes rendus compte que dans les exumas, il n'y a pas d'odeur en particulier, ce qu'une ville a toujours.

On adore ces immenses arbres

Voici à qui ressemble un champs de thé.

L'outil avec lequel il coupe, prélève et apporte les feuilles de thé à l'usine.

Nous avons également appris que ce qui fait que le thé est noir, oolong ou bien vert est la durée d'oxygénation des feuilles. Ainsi pour faire un thé noir, ils font oxygénés les feuilles de thé pendant 50 minutes. Pour faire du thé oolong, le temps d'oxygénation est de 15 minutes et puis le thé vert n'est tout simplement pas oxygéné. 


Un petit repos en compagnie de Caroline et de Michel






Caroline

samedi 10 mai 2014

64 heures dans l'océan

Un dernier coucher de soleil aux Bahamas.

Cette traversée tant attendue est faite ! Un beau collant dans notre cahier d'expérience maritime...

Nous avons parcouru 420 miles nautiques, soit un départ de Great Sale Cay dans les Bahamas vers Charleston en Caroline du Sud. Nous devons avouer que ces 64 heures dans l'océan était une partie de plaisir et nous a fait aimer les passages en mer lorsque celle-ci nous permet d'avoir une aussi belle météo. 

Nous aurions prit un peu plus de vents afin d'effectuer le trajet à voiles uniquement, mais le moteur était essentiel dans cette traversée afin que nous conservions une vitesse minimale acceptable. La propulsion du courant dans le Gulf Stream a également fait sa part, puisque nous avons eu une allure allant jusqu'à 9 noeuds.

Avant notre départ nous étions fébriles et stressés par les conditions météo qui auraient pu changer au courant des 3 jours et des 2 nuits effectués au milieu de nul part. Nous pouvions prendre la météo à partir de notre radio à ondes courtes ou avec la NOAA sur le vhf, mais un changement rapide de trajectoire par modification de la météo aurait été un rallongement puisque nous étions loin des côtes américaines. C'est la raison pour laquelle nous voulions être très préparés à toute éventualité afin de bien se nourrir en route, d'avoir chaud et de pouvoir avoir un sommeil récupérateur. 

En préparation pendant 2 jours afin de pouvoir être prête pour tous les repas en route.

Lors des précédentes traversées que nous avons fait dans ce voyage, nous avions essayé plusieurs méthodes concernant les quarts de vigie la nuit. Puis nous avons réalisé que pour nous, des sessions d'une durée de deux heures nous permettaient à chacun de nous reposer, de dormir et de ne pas avoir tendance à s'endormir lors de notre garde. Il est évident que les tours de garde lorsque la lune est présente sont plus faciles car il y a quand même une lumière qui reflète dans l'eau. Par contre, lorsque celle-ci se couche vers 2 heures du matin, la noirceur est assommante et le sommeil peut nous prendre. 


Coucher de soleil dans l'océan atlantique.

Ce passage en mer a été rempli de beaux moments avec la nature...

Le matin du départ aux Bahamas, deux dauphins sont venus dans notre baie nous saluer et nous souhaiter bonne chance pour le trajet.



Nous ne pouvions pas nous imaginer que la mer était aussi déchaînée 2 jours auparavant.

Puis nous avons vu une belle grosse tortue de mer, que nous n'avons malheureusement pas pu prendre en image.

Et un petit oiseau que nous avons appelé ''Petit Rocky II'' (rappelez-vous lors de l'une de nos première traversée, nous avions eu un petit oiseau qui était venu se réfugier dans notre annexe afin de prendre des forces et de pouvoir retrouver un arbre sur la terre ferme. Nous l'avions appelé ''Petit Rocky''.). Et bien, la même histoire c'est reproduit, mais cette fois-ci, ''Petit Rocky II'' est entré dans le voilier et Mathieu a dû le sortir 4 fois afin qu'il se réfugie à l'extérieur du bateau et non dans notre chambre ou dans la cuisine.

Voici ''Petit Rocky II sur le calboti dans le cockpit''

Le voici bien relax à essayer d'avoir une passe gratuite dans le voilier.

Et Mathieu qui est tanné de le sortir continuellement du bateau.


Puis la dernière journée de navigation de jour, nous avons eu la superbe visite dès 7h le matin et puis toute la journée d'une trentaine de dauphins nageant autour du bateau, jouant avec nous. Ils nous ont accompagné jusqu'à ce que la nuit tombe.





Nous sommes donc arrivés à Charleston jeudi soir à 22h, puis nous resterons encore quelques jours afin de continuer la visite que nous avions commencé en descendant vers les Bahamas l'automne dernier. Nous aimons beaucoup cette ville et nous désirons continuer de l'explorer. 

Une autre fenêtre météo s'annonce pour la fin de la semaine...il serait probable que nous la prenions, toujours en compagnie de Water Music, afin de nous rendre à Beaufort en Caroline du Nord.

À suivre...

Caroline