La nuit

Comment décrire une navigation nocturne ? 

Comment décrire notre navigation nocturne ?

Si l’on ferme les yeux dans le noir et que l’on croit avoir les yeux ouverts, voici une partielle des conditions de voile la nuit sans lune, sans étoile, nappées par un brouillard mystérieux.

C’est la nuit que l’on ressent la puissance de l’eau, des vagues, de la mer agitée sur laquelle on navigue. On se sent petit, dépendant, comme si elle nous laissait naviguer sur elle par compassion.

Il n’y a pas de point de repère, uniquement le GPS et les instruments pour nous diriger, en mode économie d’énergie pour ne pas nous aveugler.  Nos feux de navigation sont allumés pour indiquer notre direction et notre présence sur l’eau.

À voile, on entend tous les bruits, les couinements, la force des vagues frappée la coque du voilier, les cloches des bouées qui résonnent pour indiquer leur présence. Nos autres sens s’aiguisent puisque notre vue n’est plus utile dans ces conditions de navigation.

La nuit, il n’y a presque personne sur l’eau qui navigue, uniquement les voyageurs qui désirent affûter leurs expériences de navigation.

Et c’est ainsi qu’a débuté notre nuit à la voile avec nos amis Océane. Deux voiliers de voyageurs qui désirent se rendre à Duck Island à plus ou moins 60 miles nautiques de là pour s’abriter pour la nuit près des brises lames.

Nous étions fébriles, nerveux, enjoués et contents de faire cette expérience tous ensemble.  Une première pour moi…

Il annonçait 10 nœuds de vents, qui s’est avéré à être un bon 20 nœuds, puis un vent nul en fin de navigation. Le plus difficile à été de se faire brasser par les vagues résiduelles qui faisaient plus ou moins 4 pieds de hauteur. Nous nous sentions comme dans un saladier lorsqu’il a fallu baisser les voiles, faute de vents et partir le moteur.

Nous sommes donc arrivés à destination près de 8 heures plus tard, contents mais fatigués de notre expérience. 

Crochet, nous pouvons dire que c’est fait et cela nous prépare pour nos prochaines traversées en mer de nuit.

Caroline

À la tombée de la nuit avant d'entreprendre notre expédition nocturne.